La résilience en toute saison

En tant que New-Yorkaise, je connais les dangers d'une grosse tempête de neige. Parfois, nous avons des bancs de neige qui, poussés par le vent, ensevelissent les voitures et les trottoirs et font s'effondrer les toits. (Je sais que c'est difficile à imaginer par cette chaleur étouffante, mais croyez-moi, ça ne va pas durer). Pourtant, lorsqu'une branche d'arbre saine affronte la tempête, elle a de bonnes chances de résister car elle est capable de se plier. Elle s'incline, elle oscille au gré de la brise, de l'orage et de la course des écureuils. Et à chaque mouvement, la branche devient plus forte. Et c'est ainsi que fonctionne la nature : il faut accepter ce qui se présente et continuer à grandir !

Nous aussi, sommes résilients par nature, comme nous le montrent les enfants chaque jour. (Souvenez-vous de l'époque où l'on disait : "Est-ce que quelqu'un a un pansement pour cette grosse coupure ? Super. Allez, continuez à jouer !"). Aujourd'hui, la science a prouvé que la résilience - ou la capacité à surmonter l'adversité et même à en sortir grandi - est la règle, et non l'exception, pour les personnes de tous âges. Dans une étude réalisée en 2004 par Linley et Joseph, jusqu'à 70 % des personnes ayant subi un traumatisme ont déclaré avoir connu une croissance psychologique positive à la suite de cette période difficile.

Mieux encore, la recherche suggère que la résilience peut être exercée et renforcée ! Le Dr Lucy Hone, chef de file dans le domaine de la psychologie de la résilience, a compris cette idée bien avant d'avoir à le découvrir par elle-même. Elle travaillait depuis des années avec des survivants d'ouragans lorsque, lors d'un voyage en famille, sa fille adolescente a été tragiquement tuée dans un accident de voiture. À ce moment-là, tous les conseils habituels lui ont semblé inutiles. Elle a tout remis en question, y compris sa capacité à continuer à vivre. Pourtant, le Dr Hone a bel et bien continué à vivre - et elle est devenue une auteure et une conférencière de renom, qui a aidé des milliers de personnes à surmonter les épreuves de la vie.

Elle a identifié les trois étapes les plus essentielles pour une plus grande résilience :

1) Reconnaître que la douleur et les revers font partie de la vie. Croire le contraire - malgré ce que tous ces sourires sur les médias sociaux tentent de nous faire croire - revient à nier la vérité de notre existence. Pourtant, tout comme l'ombre donne du relief à la forme dans la nature, nos défis apportent des nuances et un sens à la grande image de nos vies.

2) Recherchez, et acceptez, ce qu'il y a de bon. Il peut s'agir de la gentillesse d'amis pendant une période de deuil ou de maladie, de nouvelles possibilités qui s’offrent après la perte d'un emploi, ou bien d'autres bénédictions pour lesquelles vous pouvez malgré tout être reconnaissant.

3) Cherchez à avoir des pensées et à faire des actions positives. C'est la chose la plus importante que nous puissions faire à chaque instant. Demandez-vous continuellement : Ce que je fais ou pense MAINTENANT est-il bon pour moi ? Est-ce que cela me fait avancer... grandir... est-ce que cela m'aide à guérir ? C'est ainsi que nous pouvons garder un certain contrôle, même lorsque les choses nous semblent hors de contrôle.

La Kabbale nous enseigne que nos moments les plus sombres sont des occasions de révéler une grande lumière. Cela ne veut pas dire que la résilience est un jeu d'enfant. Cela demande du temps. Des efforts. Et souvent, les cadeaux qui se cachent derrière nos défis ne nous sont révélés que bien plus tard. Michael et moi n'aurions jamais pu imaginer les bénédictions à venir après que notre deuxième fils, Josh, ait été diagnostiqué trisomique à la naissance. À l'époque, j'étais rongée par la tristesse et la peur de l'avenir (pour lui surtout). Pourtant, à chaque pas en avant que nous avons fait dans les jours, les semaines, les mois et les années qui ont suivi, la lumière a brillé de plus en plus ! Josh nous a apporté plus de bénédictions qu'aucun d’entre nous ne peut en compter.

Mais il n'est pas nécessaire d'attendre une tragédie pour mettre en pratique notre capacité non seulement à leur survivre, mais aussi à nous épanouir dans les moments difficiles de la vie. Qu'il s'agisse d'un ennui au travail, d'un embouteillage frustrant, d'un problème de santé mineur ou d'un revers plus important, rappelez-vous que vous n'êtes pas tout seul. Recherchez ce qui est bon autour de vous. Concentrez vos pensées et vos actions sur la guérison et la croissance. En effet, maudire le conducteur qui vous précède ne vous permettra pas d’ouvrir la mer rouge des embouteillages. En revanche, écouter ce livre audio ou mon podcast, Spiritually Hungry, pourrait vous détendre et vous apprendre une chose ou deux pendant que vous patientez !

Enfin, soyez bon envers vous-même. Prenez le temps qu'il faut. Sachez que même la forêt dévastée finira par renaître de ses cendres. De nouveaux arbres pousseront, et eux aussi apprendront à plier et à ne pas rompre - à affronter la vie dans toute sa plénitude, quoi qu'il arrive.